6h16. Mais quelle idée de prendre un train à cette heure-ci, un dimanche ! Mon compteur sommeil affiche à peine 2h et très sincèrement plus les minutes passent, moins je suis convaincue que dormir dans le train sera une option envisageable. J’essaie encore de comprendre pourquoi la SNCF n’éteint pas ses p***** de lumières pour nous laisser dormir. C’est de la torture pure et simple et je suis certaine que le personnel du train prend plaisir à nous voir galérer pour tenter de trouver une position confortable, l’écharpe ou le manteau sur les yeux pour créer un semblant d’obscurité. J’ai même pensé au masque anti-COVID pour remplacer le masque de nuit.
Pourtant, je vous assure, certains ronflent déjà alors que cela fait à peine 20 min que nous sommes partis. Ces gens-là font indéniablement partie de la catégorie « capables de s’endormir partout n’importe quand n’importe comment ». Moi, sans un matelas, deux coussins et une position à l’horizontal, c’est impossible. Je tente parfois, en espérant que la fatigue l’emporte mais rien à faire. Mes yeux s’ouvrent, je regarde ma montre qui affiche seulement 5 minutes de plus que tout à l’heure. Je capitule. Je dormirai plus tôt ce soir, tant pis, et en attendant je ferai mon maximum pour ne pas ressembler à un zombie toute la journée.
Et non, je vous vois venir. La sieste n’est pas non plus une option. Ce serait trop facile. Mais je n’y arrive pas. Je ne peux m’endormir que sur des plages horaires bien précises, la sieste de 14h ou de 16h n’en faisant pas partie. Avec le temps peut-être …
Alors, en attendant, je tapote sur mon clavier, réfléchissant à ce que je peux bien vous raconter d’intéressant aujourd’hui.
Je pourrais vous parler de ma course (presque effrénée) pour les cadeaux de Noël. Oui, je fais partie de ces personnes qui, chaque année, se font la promesse de commencer les cadeaux de Noël au mois d’octobre et qui finissent par attendre le dernier moment. Même si cette année, je me félicite de les avoir tous terminés avoir le 23 au soir. Ce qui, je considère, est une belle évolution. J’ai bon espoir de les commencer au mois d’octobre d’ici une petite dizaine d’années.
D’ailleurs, autre point notable de cette année, c’est pour mes propres cadeaux que j’ai été la plus organisée (pratique, n’est-ce pas ?). Tous les ans, je reçois, un peu comme tout le monde j’imagine, le même message de ma famille « Bon Vic, de quoi as-tu envie cette année ? Donne nous des idées ! ». Alors il y a toujours les cadeaux évidents, ceux pour lesquels je n’ai pas besoin de réfléchir et il y a les autres. Et cette année, je ne voulais que des cadeaux utiles. Un sac Polène ou un body Ysé Paris sont des cadeaux très utiles, je vous le confirme. Utiles étant selon ma définition « ce dont j’ai besoin et/ou envie depuis un petit moment et dont les captures d’écran ont envahi les Whatsapp de mes parents et de mes amis ».
J’ai donc, pour la première fois depuis que je ne crois plus au Père Noël (c’est-à-dire le CM1 et je ne vous raconte pas la claque que ce fut pour moi), fait une liste de Noël. Mais attention, une liste 2.0. Une présentation Powerpoint en 16.9, fond noir, illustré, avec pour chacune de mes idées, le lien vers le modèle et la taille. Mais la cerise sur le gâteau, c’est le classement par ordre croissant des prix. Ah, alors ? Pas mal, non ? Psychopathe, moi ? Pas du tout ! Je vous assure que cela fait toute la différence. D’ailleurs, si le modèle vous intéresse, n’hésitez pas à m’envoyer un MP pour l’année prochaine.
Je pourrais également vous parler de mon nouveau job. Enfin, de ma nouvelle mission plutôt. Celle qui m’occupe autant depuis bientôt 3 semaines. Pour celles et ceux qui ne le savent pas, je travaille pour un cabinet de conseil digital. Pour faire simple, j’accompagne les entreprises dans leur digitalisation. Encore plus simple ? Je forme des personnes (souvent réticentes au changement) à des outils numériques (dont ils n’ont souvent que faire) pour les aider à mieux travailler ou à travailler plus vite (quand ça fonctionne).
Un job qui me donne envie de me lever tous les matins à 7h pour changer le monde. Bon peut-être pas à ce point. Un job qui paie surtout mon loyer, mes sorties, mes voyages, qui rembourse mon prêt étudiant et me permettra peut-être d’ici 10 ans de m’endetter à nouveau d’acheter un appartement dans une petite ville de Meurthe et Moselle où les prix n’ont pas encore atteint les 10 000 euros au mètre carré.
Et alors cette mission ? Vous avez entendu parler de Korian avec un K ? Non ? Moi non plus, avant ces 3 dernières semaines. Et pourtant, Korian est le « premier groupe européen du soin et de l’accompagnement des personnes âgées et fragiles ». Bref, Korian ce sont plus de 300 Ehpads et cliniques spécialisées, rien qu’en France. C’est promis, je prendrai le temps de vous expliquer comment digital et Ehpad peuvent se retrouver dans la même phrase.
En attendant, je peux vous assurer qu’après plusieurs visites en Ehpad, on ne voit plus la vie de la même façon. On prend du recul, on réalise que la vie passe encore plus vite qu’on ne le pense, on a envie de tout lâcher et de profiter, on se demande ce qui nous retient encore, on repense à l’année écoulée et on s’interroge sur celle à venir. Que restera-t-il de nous quand on se baladera en chaise roulante, avec une couche culotte, à attendre le prochain repas de la journée ? Quels souvenirs garderons-nous ? Quels seront nos regrets ? Quels seront nos accomplissements et nos fiertés ? Que raconterons-nous à nos petits-enfants ?
Bah oui, il faut y penser ! Bon vu le contexte actuel, je ne vais peut-être pas encore tout lâcher début 2021 pour réaliser mon rêve, à savoir, partir tricoter des pulls en alpaga au fin fond de la Bolivie, mais qui sait ! Ce serait dingue, non ? Maintenant vous comprenez bien mieux le choix de la photo qui illustre ce billet.
Enfin, je pourrais vous parler de mon opération des gencives, dont le rendu est qualifié de « magnifique » voire « d’œuvre d’art » par l’une mes amies (au début j’ai cru qu’elle se fichait de moi mais pas du tout et je dois reconnaître que c’est plutôt pas mal …), du ciel gris qui semble s’être installé confortablement ces dernières semaines, des résultats du concours Miss France qui divisent et occupent mon feed Instagram (Miss Provence ou Miss Normandie, à vos votes), du débat animé autour du vaccin contre le COVID et de la positivité de notre Président ou de l’extraordinaire levée de fonds de 112 millions d’euros de la start-up Lydia.
Et pourquoi pas du concours de l’Unesco pour élire ceux qui méritent de figurer sur la liste du patrimoine culturel immatériel. En compétition, l’art musical des sonneurs de trompes, un art né en France au XVIIIème siècle, la culture du sauna en Finlande, la fabrication artisanale de décoration de Noël en perles de verre soufflé très populaire en République Tchèque ou encore la course en dromadaires, spécialité des Émirats Arabes Unis. Autant vous dire que l’actualité de ces derniers jours ne manque pas de rebondissements.
Mais non, rien de tout cela. Parce qu’aujourd’hui, j’ai la flemme.
Alors, pour reprendre les mots d’une émission que j’avais souvent l’habitude de regarder petite avec mon papa : « Vivement dimanche prochain ». Et surtout « Vive les lamas ! »
C’est bientôt les vacances, je vous le promets.